L’UPR veut-elle abolir le clivage « droite-gauche » ?

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Bien que sa Charte fondatrice soit claire à ce sujet, le rapport que l’UPR entretient avec le clivage droite-gauche suscite parfois des questions, mais aussi des confusions et des critiques (pas toujours de bonne foi). Certains des internautes qui découvrent l’UPR refusent d’admettre que nous puissions réellement ne pas nous situer dans l’un ou l’autre camp, et nous soupçonnent donc d’arrière-pensées.

C’est pourquoi il est utile d’expliciter davantage ce point.

L’UPR ne prétend pas abolir le clivage droite-gauche. Elle ne prétend pas davantage le « transcender », comme le proposent certains partis politiques souverainistes (le FN, DLR et le MRC, par exemple). D’ailleurs, voudrions-nous faire disparaître ou nier l’existence de ce clivage, il ne continuerait pas moins de s’exprimer dans la vie politique et sociale. Ce clivage existe bel et bien et il va continuer d’exister. Expliquer pourquoi il en est ainsi serait trop long – et hasardeux – mais disons que l’opposition droite-gauche (et centre, si l’on veut) a pour origine principale des théories différentes – et concurrentes – sur la nature humaine, les relations entre individus et l’organisation souhaitable de la société. On trouve des manifestations de ce clivage tout au long de l’histoire, avec bien sûr des spécificités propres aux lieux et aux époques.

On trouve également, dans à peu près toutes les civilisations, ce clivage des sociétés humaines car il correspond schématiquement à deux tendances spontanées de l’être humain : d’un côté ceux qui privilégient le respect des traditions, la conservation de l’identité, le respect de l’autorité, des hiérarchies et des pouvoirs en place ; et de l’autre côté ceux qui privilégient l’innovation, l’attrait pour le changement, la soif d’égalité, la remise en cause de l’autorité et des pouvoirs en place.

On ne peut faire correctement de la politique qu’en prenant en compte la réalité, or, le clivage droite-gauche fait partie du « réel ». L’UPR ne le déplore pas, cette opposition a du sens, ce n’est pas un trait culturel dont on pourrait se « libérer » par la volonté.

Il y a une grande diversité d’origines politiques parmi les adhérents de l’UPR. S’il est probable qu’une légère majorité d’entre eux se situe à gauche, il est certain que d’autres se situent clairement à droite, d’autres encore au centre, avec des tendances et des parcours variés ; d’autres, enfin, ne se sentent pas à l’aise avec ce clivage ou n’éprouvent pas le besoin de se positionner sur le spectre politique.

Nous ne faisons pas semblant que le clivage droite-gauche n’existe pas, nous savons que nous sommes en désaccord sur bien des sujets et que si nous cheminons ensemble, c’est uniquement parce que la France est dans une situation de danger exceptionnelle. Nous considérons que les clivages politiques cessent d’avoir de la pertinence quand… ils n’existent que superficiellement et ne se manifestent que sur des sujets secondaires, qui peuvent être importants mais qui ne le sont pas autant que les conditions d’existence de base de la démocratie et de la liberté du peuple à disposer de lui-même. Si les prémisses essentielles – la souveraineté, l’indépendance, la démocratie – ne sont pas satisfaites, il ne sert à rien de s’écharper sur des orientations politiques qui de toute façon ne verront pas le jour.

Le clivage droite-gauche est stérile lorsque les représentants officiels de la « gauche » et de la « droite » sont tous soit européistes, soit alter-européistes, et qu’ils approuvent par conséquent la disparition de la souveraineté populaire, de l’indépendance nationale et de la démocratie.

Ce qui réunit les adhérents de l’UPR c’est que nous refusons cette situation, il n’est pas question pour nous d’accepter l’asservissement du peuple français et de regarder les bras croisés la montée en puissance de la dictature euro-atlantiste.

L’UPR se définit donc comme un mouvement de libération nationale, c’est un rassemblement de tous les Français qui veulent reconquérir leur souveraineté et leur indépendance. Une fois que nous aurons libéré la France des puissances politico-financières qui veulent la domestiquer, et après que nous aurons mis en œuvre notre programme pour empêcher ces forces de reprendre un jour ce pouvoir qui ne doit appartenir qu’au peuple souverain, chacun retournera à sa famille politique et défendra le projet de société qu’il souhaite voir mis en œuvre. Le clivage droite-gauche se redéploiera naturellement, cette fois-ci dans un cadre clair et pertinent.

Ce qui caractérise les adhérents de l’UPR c’est que, quelles que soient leurs opinions politiques, ils cohabitent en connaissance de cause dans un esprit de fraternité républicaine. Cette maturité politique et ce sens des responsabilités se concrétisent, au quotidien, par un esprit d’équipe, de l’inventivité et du dynamisme, ce dont nous sommes fiers.

Nous ne faisons pas semblant de ne pas avoir des désaccords, nous savons qu’ils sont toujours là, certains très vifs, mais nous choisissons de les mettre temporairement de côté, le temps de rétablir la démocratie. Chez nous, lorsqu’un débat sur un sujet d’actualité risque de faire naître des oppositions clivantes (mariage gay, énergie nucléaire, gaz de schiste, taxation des hauts revenus, etc.), tout le monde se rallie aussitôt avec bonne humeur au rappel qu’il s’agit d’un débat « hors Charte » et que nous n’avons pas à en traiter au sein de notre mouvement, dont les priorités d’action sont beaucoup plus essentielles.

Comme le dit notre slogan, l’UPR c’est « l’union du peuple pour rétablir la démocratie ». Tous ceux qui ont adhéré à l’UPR découvrent rapidement que ce n’est pas seulement un slogan, c’est la réalité.